Gaz de schiste : rencontre avec le patron de la filiale argentine de Total
Montreuil, le 24 septembre 2014 – Les Amis de la Terre France et Europe, accompagnés de Sherpa, rencontreront aujourd’hui le directeur général de Total Austral, filiale argentine du géant français du pétrole. Cette rencontre fait suite à l’intervention des Amis de la Terre et d’une représentante de la société civile argentine à l’Assemblée générale de Total en mai dernier, où ils avaient interpellé le PDG du groupe, Christophe de Margerie, devant des milliers d’actionnaires (1). La réunion qui se tiendra à La Défense ne doit pas servir de prétexte pour du « greenwashing » par l’entreprise, et elle sera l’occasion de réaffirmer les demandes des Amis de la Terre et de leurs partenaires : un abandon des projets d’hydrocarbures non conventionnels en Patagonie, à commencer par ceux se situant dans l’aire naturelle protégée d’Auca Mahuida. Une rencontre est aussi prévue fin octobre à Neuquén, en Argentine.
Total, présent en Argentine depuis 1978, et deuxième opérateur de gaz du pays, a acquis des permis de gaz de schiste dès 2010 dans la célèbre formation de « Vaca Muerta », avant toutes les autres compagnies. Bien loin des valeurs soucieuses de l’environnement que le groupe pétrolier affiche publiquement, on constate déjà que les populations n’ont jamais été consultées, que les informations sur les projets ne sont pas rendues publiques et que la compagnie a même commencé à forer dans une aire naturelle protégée. C’est ce que révélaient le rapport d’enquête et le film Terres de schiste, présentés par Les Amis de la Terre en mai dernier (2).
Il aura fallu une interpellation directe à Paris lors de l’Assemblée générale des actionnaires pour que Total réagisse enfin aux plaintes et accusations des citoyens argentins. Voilà plus d’un an que ces derniers multipliaient les actions et interpellations en Argentine, sans jamais recevoir de réponse ni de l’entreprise ni de leur gouvernement. Les experts des aires protégées qui s’étaient opposés à l’octroi du permis environnemental avaient, eux, été victimes de pressions dans le cadre de leurs fonctions.
Selon Juliette Renaud, chargée de campagne sur les industries extractives aux Amis de la Terre France : « La rencontre avec les dirigeants de Total aujourd’hui ne signifie en aucun cas que nous entrons dans une négociation avec l’entreprise, et nous restons fermes sur nos demandes….
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